Interview d’Erwan Bouroullec pour la revue Entre

« Nos objets doivent pouvoir se reconfigurer dans un contexte »

Pour une fois encore expliquer en détail les intentions de nos deux frères designers mais aussi pour mettre en avant les sujets que nous choisissons de traiter dans ce blog j’ai choisi de vous mettre dans cet article le lien de l’interview réalisée par la revue Entre et dont les propos d’Erwan Bouroullec ont été recueillis par Matthieu Bajolet et Thomas Lapointe.

http://www.revue-entre.fr/?q=content/erwan-bouroullec-nos-objets-doivent-pouvoir-se-reconfigurer-dans-un-contexte.

Bonne lecture!

La salle de bain modulable

Il nous reste encore à évoquer une autre pièce sur laquelle se sont penchés les frères Bouroullec : la salle de bain. Qui n’a jamais rêver d’avoir une salle de bain à la fois sobre, pratique et modulable? Les frères Bouroullec eux l’ont fait ou tout du moins nous offre des modèles de salle de bain répondant toujours au principe de confort et de personnalisation. En effet bien plus qu’être un objet de design il s’agit de créer sa propre salle de bain tout en gardant une utilisation facilité pour petits et grands.

Ce projet a été pensé par les frères Bouroullec dès 2004 et réalisé avec l’entreprise Axor & Hansgrohe qui ont consacré une série de modèle de salle de bain au nom des Bouroullec. Ce projet regroupe une multiplicité (plus de 70 produits au total) quant aux choix du mitigeur, de la douche, du bain, des vasques, des meubles, étagères et même des accessoires. Le réel avantage de cette salle de bain est que tout peut y être agencé librement. Les vasques, baignoires ou douches peuvent soit apparentes, soit encastrés tout comme la robinetterie peut être fixée sur la baignoire ou directement sur la faïence.

Voici tout d’abord la vidéo du studio Bouroullec « Feel free to compose » illustrant leur projet de salle de bain :

Je vous aussi vous montrez des exemples types de salles de bains réalisés et aussi différentes modèles de présentation modulables.  Les étagères sont un élément fondamental car elles permettent soit d’y fixer un mitigeur soit de servir de support au lavabo lui même ou bien tout simplement de support pour nos objets personnel. Ainsi avec la technique du mitigeur lavabo mono-commande, celui ci est habillement dissimulé dans l’étagère.

En voici l’illustration :

Exemple de Mitigeur et lavabo incrusté dans la tablette, © interiorscreation.fr, (17,89cm x 11,92cm)

Exemple de modularité du lavabo (+ mitigeur) et étagères Axor Bouroullec, © architectural-review.com, (19,61cm x 13,86cm).

Et aussi un croquis pour mieux comprendre :

Croquis de modularité des mitigeurs Hansgrohe, 2010, © hansgrohe.de, (14,57 x 6,6cm)

Chaque élément s’intègre dans un autre de la salle de bain et forme ainsi un ensemble harmonieux qui garde une clarté et un naturel que chacun ait amené à apprécier car je pense qu’ils ont réussi à créer un endroit reposant et relaxant bref où l’on se sent bien.

Exemple de salle de bain selon Axor Hansgrohe Bouroullec, © hansgrohe.fr, (23,46 x 13,19cm)

En observant cette salle de bain on remarque immédiatement que toutes les formes sont lisses, simples, elles nous invitent même à toucher tout en jouant sur des transparences.

Il s’agit là d’un projet commercialisé des frères Bouroullec qui est selon moi l’un des plus aboutit, il illustre chaque idée chère  à nos deux designers, comme la simplicité, sobriété et évidemment la modularité.

 Pour écrire cet article j’ai principalement utilisé le PDF en ligne « Feel free to compose » disponible sur le site http://www.hansgrohe.fr/.

Et comme pour tous mes autres articles j’ai surtout utilisé les sites qui sont en copyright des images insérés au sein de chaque article.

Les frères Bouroullec à la galerie Kreo

L’inventivité des frères Bouroullec a aussi pris place au sein de la galerie Kréo situe dans le 6ème arrondissement de la ville de Paris,  du 24 avril au 22 juillet 2010. On a pu y retrouver des œuvres emblématiques ainsi que de nouvelles typologies de mobiliers et d’objets. Il y avait notamment la lampe Aim comme vu dans cet article : http://wp.me/p4kPZp-6C, mais aussi leurs étagères Roches, Conques ou Corniches comme ci dessous :

Exemple d’utilisation des Corniches, © sr77design.blogspot.fr, (11,47 x 7,41cm)

Etagères Roches, fibres de verres laqués de peinture mâte, 2010, 125 x 340 x 37cm, Courtesy galerie Kreo, © Tahon & Ronan et Erwan Bouroullec.

Ainsi  les Corniches représentent une nouvelle manière d’utiliser les murs dans l’espace de vie. Ces étagères informelles et flexibles sont nés d’un besoin de petits rangements spontanés. Grâces à elles on peut créer des excroissances individuelles et isolées les unes des autres pour créer ainsi un environnement personnel. Ronan explique que : « De même que nous accrochons nos affaires à un rocher dépassant d’une falaise avant de plonger dans la mer, nous avons besoin de petits rangements informels au quotidien « . Voici une vidéo d’Erwan qui nous décrit précisément ce concept de « roche table » découvert en bord de mer d’où leur ait venue de créer les étagères Corniches.

On voit là encore qu’il ne s’agit pas de mobilier classique, malgré leur sobriété ces étagères font appel là encore à un concept novateur et modulable.

Dans la galerie Kreo, les frères Bouroullec ont aussi développer le projet des « Perles ». En effet lors de l’exposition « Autour du cou » qui s’est déroulé du 29 novembre 2012 au 19 Janvier 2013 à la galerie Kreo, Ronan et Erwan ont pu exposer leur propre concept du bijou se portant autour du cou comme en voici les illustrations :

Détail d’un port de collier « Perles », 2012-2013, © Studio Bouroullec, (8,26 x 11,01cm)

Collier de perles des frères Bouroullec, © Studio Bouroullec, (10,12 x 13,51cm)

Ces colliers de perles de trois couleurs (rouges, blanches et noirs) sont réalisé en sang jasper, noir onyx et carrara marble en mat ou brillant. L’idée de base est de gardé un aspect primitif pour ce bijou. Il est disponible en trois taille, là encore pour répondre à l’aspect modulable de l’objet.

Détail des trois différentes teintes des colliers « Perles », 2012-2013, © Studio Bouroullec, (17,89 x 14,32cm)

Ces colliers s’inscrivent toujours dans la logique du travail des Bouroullec c’est à dire qu’il s’agit d’un module simple, pouvant être répété pour être régler à l’envie.

 

Cabane, Joyn Hut et Quiet Motion: Espace intime

Nous verrons dans cet articles différents travaux qui s’inscrivent dans l’esprit de création d’un espace intime, mais restant toujours ouvert sur l’extérieur. Certaines des oeuvres des frères Bouroullec, que je ne citerais pas toutes, peuvent répondre à cette philosophie. Approchant la micro-architecture ou bien l’installation, il y a la « Cabane » (2001), la « Joyn Hut » (2004) ou la « Quiet Motion »  (2013). Dans le même esprit pouvaient s’inscrire les autres pièces de la série « Joyn », le « Highcove Sofa » (2006) ou bien même le « Lit clos » (2000), que nous avons déjà vu. Cependant, je m’intéresserais ici, plutôt qu’au mobilier, à la question de l’abris.

La « Cabane » est, comme son nom l’indique, une réalisation s’apparentant à une cabane. Crée pour la galerie Kreo en 2001, il s’agit d’une structure en polypropylène, laine, métal et mousse, de 390x200x180 centimètres. Cette conception n’a pas été commercialisée et est le sujet d’une édition limitée à trois pièces. Les frères Bouroullec expliquent son concept dans le livre « Ronan et Erwan Bouroullec » publié par Phaidon en 2003:

« La ‘Cabane’ définie simplement un périmètre, et ce de l’intérieur et de l’extérieur, parce qu’elle échappe aux typologies suggérant un usage particulier, retournant à la simple idée de frontière. »(1) 

Bouroullec R. et Er., "Cabane", 2001, métal, polypropylene, laine, mousse, 390x200x150 cm., © Morgane Le Gall, (158,75x132,29 mm.).

Bouroullec R. et Er., « Cabane », 2001, métal, polypropylene, laine, mousse, 390x200x150 cm., © Morgane Le Gall, (158,75×132,29 mm.).

Les bandes qui soutiennent la structure se croisent et s’enlacent. Je ne peux m’empêcher de mettre en rapport cette réalisation à la typologie de la « cabane primitive ». Marc-Antoine Laugier a longuement étudié ce concept. Il s’agirait d’une cabane assez essentialiste, ne comportant que quatre pieds pour la soutenir et un toit pour la recouvrir. Elle ne serait composée que du strict minimum, bannissant toute idée d’ornementation superflue. Les ouvertures font partie intégrante de cette structure. De cette façon, la cabane presque dénudée des frères Bouroullec peut s’approcher du concept de la cabane primitive. De la même manière, les « vides » et les ouvertures font de la « Cabane » ce qu’elle est: une délimitation. Mais plutôt que d’être utilitaire, cette cabane est un agrément, une réinterprétation contemporaine.

Bouroullec R. et Er., "Cabane", 2001, métal, polypropylene, laine, mousse, 390x200x150 cm., © Morgane Le Gall, (92,6×38,36 mm.).

Bouroullec R. et Er., Dessins préparatoires – « Cabane », © Ronan et Erwan Bouroullec, (92,6×38,36 mm.).

Car c’est bien là le but principal de cette réalisation;  la création d’une frontière subtile entre un intérieur intime et une dimension extérieure. D’une manière un peu moins subtile, la « Joyn Hut » vient redéfinir l’espace. Elle est créée en 2004 pour Vitra, accompagnant une gamme de fournitures pour bureaux. Il s’agit d’une réalisation en bois solide, tissus et acier peint 440x250x220 centimètres. La structure est relativement simple: deux supports en bois fondent le socle et sont recouverts par un autre support formant le toit. Les « vides » laissés sont complétés par de fines bandes de tissus blanc, semi-opaque. La hutte n’est pas close, mais ouverte de chaque côté, créant un espace de concentration à l’intérieur du lieu de travail. 

Bouroullec R. et Er., « Joyn Hut », 2004, bois, acier peint, tissus, 440x250x220 cm., © Paul and R & E Bouroullec, (410,1×310,88 mm.).

Un espace semi-privé est ainsi délimité. Les effets de lumière crées par les parois fines et la silhouette des objets ou des humains, peut évoquer les ombres chinoises. Tout un univers est crée, mystérieux mais pas sombre, offrant la possibilité de le découvrir si on observe bien.

Bouroullec R. et Er., "Joyn Hut", 2004, bois, acier peint, tissus, 440x250x220 cm., © Paul and R & E Bouroullec, (216,42x145,78 mm.).

Bouroullec R. et Er., « Joyn Hut », 2004, bois, acier peint, tissus, 440x250x220 cm., © Paul and R & E Bouroullec, (216,42×145,78 mm.).

« Quiet Motion » s’inscrit dans un univers sensiblement différent de la « Cabane » et de la « Joyn Hut ». Cependant, on retrouve toujours l’idée de la formation d’une dimension intime et éphémère, dans le temps et l’espace. « Quiet Motion » a été conçu en partenariat avec la société BMW i, en accord avec sa gamme d’automobiles électriques et respectueuses de l’environnement; à l’occasion de la Design Week 2013 de Milan. Ces constructions se sont établies durant six jours dans la cour de la Facoltà Teologica dell’Italia Settentrionale, à Milan. 

Bouroullec R. et Er. & BMW i, "Quiet Motion", 2013, © Tahon & Bouroullec, (211,67x139,43 mm.).

Bouroullec R. et Er. & BMW i, « Quiet Motion », 2013, © Tahon & Bouroullec, (211,67×139,43 mm.).

« Quiet Motion » est conçu selon une logique de respect de l’environnement. Ce sont des plateformes circulaires recouvertes d’un toit lui aussi circulaire, d’où pendent des bandes de tissus (utilisé pour les « Clouds« ), sur lesquelles on peut s’asseoir. Le dispositif tourne lentement sur lui même, en harmonie avec ses semblables. La structure générale est faite en liège et en métal, tandis que le siège est recouvert du même cuir que les automobiles. Le mécanisme faisant tourner l’engin est silencieux, étant basé sur le modèle de celui des voitures électriques.

On pourrait assimiler poétiquement les « Quiet Motion » à un carrousel, dont la forme est proche. Il crée un univers momentané, calme et reposant. Le spectateur peut s’asseoir dessus et regarder le monde tourner lentement autour de lui, contempler le paysage et voir le temps défiler.

Ainsi, ces trois installations, approchant la micro-architecture, se rejoignent en un même lieu: la création ou la définition d’un espace éphémère. Si les deux premières s’apparentent à une cabane, la dernière approche l’air de jeu; côtoyant toutes un espace-temps particulier et devenant le lieu d’un fort potentiel poétique.

(1) « The ‘Cabane‘ simply defines a perimeter, and thus an inside and outside, because it escapes typologies suggesting a particular use, returning to the simple idea of the boundary. “ – Extrait de « Ronan & Erwan Bouroullec », Phaidon, 2003.

Présentation et détail des objets: Bouroullec.com

« Joyn Hut », vitra.com, En ligne, ‹http://www.vitra.com/fr-fr/product/joyn, consulté 13/04/2014.

« Press Release. Quiet Motion », bmwgroup.com, En ligne, ‹https://www.press.bmwgroup.com/global/pressDetail.html?title=bmw-i-in-partnership-with-ronan-and-erwan-bouroullec-present-the-installation-quiet-motion-during-the&outputChannelId=6&id=T0139561EN&left_menu_item=node__4314, consulté le 13/04/2014.

Vidéo: « Quiet Motion » (de Juurian Booij), Support: Vimeo, 02:14 mn., © 2013 Ronan et Erwan Bouroullec. 

Les « Clouds »

Les « Clouds » sont la continuation naturelle des « North Tiles ». Ils poursuivent le projet de moduler un espace grâce à des textiles qui rendent l’environnement plus calme et chaleureux.

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (12,35 x 8,5 cm.).

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (12,35 x 8,5 cm.).

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (8,4 x 9,8 cm.).

Créés en 2008 en collaboration avec le fabricant de textiles danois Kvadrat, les « Clouds », comme leurs précurseurs « North Tiles », sont un ensemble de tuiles textiles assemblables et modulables à l’extrème. Chaque tuile est réalisée en mousse thermo compressée et en tissu et mesure environ 500 x 10 x 300 mm (il n’existe qu’une forme unique). Chaque tuile est bicolore. Il existe deux tissus: Divina et Tempo, ainsi que plusieurs coloris: pour le tissu Divina, six combinaisons au choix : grège/pain brulé, craie/noir, craie/canard, givre/albatre, cendre/savane, ou ébène/loutre; et pour le tissu Tempo, trois combinaisons au choix : orange vif/marron, bleu fonce/bleu clair, ou citron vert/bleu ardoise. Les pièces sont assemblables très facilement au moyen d’élastique. La variété des différentes tuiles et leur association permettent de créer des modules uniques, transformables à l’infini.

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (10,5 x 10,5 cm.).

Les « Clouds », comme les « North Tiles », modulent l’espace, le divisent. Assemblés en une surface continue, se sont de véritables paroies protégeant du bruit. Les « Clouds » peuvent être fixés au plafond au moyen de cimaises.

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (10,5 x 7 cm.).

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (10,5 x 7 cm.).

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (10,5 x 7 cm.).

 

 

 

 

 

 

Grâce aux plis présents sur chaque tuile, un véritable jeu de trois dimensions se met en place. Ainsi, les tuiles peuvent prendre des formes inédites, tantot celle d’un nuage, tantot celle d’une grotte.

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (16,6 x 11,6 cm.).

Réorganisables, combinables à l’infini, aussi bien installables au sol qu’aux murs et au plafond, les « Clouds » permettent de transformer n’importe quel espace, de le personnalisé.

« Nous proposons un alphabet des formes plutôt que des phrases construites. »

Les frères Bouroullec proposent, gràce à cette création, des objets qui ne sont pas « fixes » ou « finis » mais en constante évolution.

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec,

BOUROULLEC Er. et R., Clouds, 2008, textile, 500 x 10 x 300 mm., © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (16,6 x 11,6 cm.).

« Clouds » forment une architecture fluide, un peu désordonnée qui, par le toucher du tissu et leur référence aux nuages, rendent à la pièce tout son aspect chaleureux et calme.

 

« Clouds », Ligneroset.fr, En ligne, http://www.ligneroset.fr/Collection/decorer/textiles/Clouds_1636.aspx, consulté le 13/04/2014.

« Clouds – Les nuages design des frères Bouroullec », Popavenue.com, En ligne, http://www.popavenue.com/post/2009/01/26/Clouds-Les-nuages-design-des-freres-Bouroullec, consulté le 13/04/2014.

Matthieu Bajolet et Thomas Lapointe, « ERWAN BOUROULLEC : « Nos objets doivent pouvoir se reconfigurer dans un contexte » », Revue-entre.fr, En lige, http://www.revue-entre.fr/?q=content/erwan-bouroullec-nos-objets-doivent-pouvoir-se-reconfigurer-dans-un-contexte, consulté le 13/04/2014.

Boutique A-Poc pour Issey Miyake

Issey Miyake, un designer textile japonais, fait appel aux frères Bouroullec en 2000, pour sa boutique parisienne « A-Poc ». Issey Miyake est particulièrement connu pour sa ligne de textiles et parfums « Pleats Please« . Créée en 1993, cette collection de vêtements a connu une ré-édition tous les ans jusqu’à aujourd’hui. Ainsi, peut-on réellement considérer comme étant de la « mode » – donc un phénomène éphémère destiné à disparaître après une saison – un vêtement qui a perduré sans lasser durant deux décennies? Miyake qualifie ces habits, dans une monographie dédiée aux « Pleats Please »:

« Ni couture, ni mode, les Pleats Please sont ‘simplement des vêtements’. » (1)

Le concept de ces vêtements se base totalement sur le processus industriel de production du tissus. Conçu en polyester, le vêtement est coupé et cousu deux fois et demi plus grand que sa taille finale. Il est ensuite pressé entre deux feuilles de papier et chauffé. Des plis permanents le marquent, s’adaptant à la forme du corps sans jamais se déformer. Les vêtements de la gamme « Pleats Please » peuvent ainsi aller à tout le monde tant leur élasticité est grande; ne nécessitant aucun type de soin particulier et ce, sans jamais connaître d’altération. Le type de plissé peut-être choisi en fonction du vêtement, vertical ou horizontal, lui donnant du mouvement et une certaine dimension architecturale. La gamme de vêtements est diversifiée, on trouve des pantalons, hauts, jupes ou robes de couleurs variées et chatoyantes, gardant toujours leur esprit profondément pratique et rationnel.

Miyake I., "Pleats Please", Collection Printemps-Eté 2014, © Issey Miyake, (264,58x132,29 mm.).

Miyake I., « Pleats Please », Collection Printemps-Eté 2014, © Issey Miyake – Isseymiyake.com, (264,58×132,29 mm.).

Quant à A-Poc, il s’agit d’un concept qu’Issey Miyake a développé avec le designer industriel, Dai Fujiwara. A-Poc est l’acronyme de « A Piece of Clothe« , signifiant « un morceau de vêtement ». L’idée est plutôt ludique et interactive, il s’agit de: « vêtements-tubes aux contours prédessinés à découper suivant les pointillés. » (2) La boutique qui présente ces vêtements est autant un concept que l’habit lui-même. En effet, plus que de mettre en valeur une pièce particulière, c’est l’idée générale qui est soulignée.

Il s’agit du premier travail d’architecture intérieure confié aux frères Bouroullec. Jusqu’ici, ils s’intéressaient plutôt au mobilier ou aux installations. Certes, certains de leurs travaux ont été qualifiés de « micro-architecture », cependant, il ne s’agissait pas encore d’un véritable travail architectural. Ronan et Erwan Bouroullec ont conçu la boutique comme un espace évolutif. En effet, la mise en scène intérieure varie tous les six mois. Ainsi, pour répondre à ce processus de modification, l’architecture intérieure a du s’adapter. Ils ont organisé un espace très ouvert, permettant nombre de variations. Pour la structure de l’espace d’exposition, ils ont utilisé du Corian®. Il s’agit d’un matériau produit par la société DuPont, qui offre de grandes possibilités de création et une très bonne résistance. Les frères Bouroullec ont exploité cette matière blanche par des lignes, des courbes au design épuré et sobre.

Bouroullec R. et Er., "A-Poc", bois peint, vert, polyuréthane, 120 m.², © Morgane Le Gall, (158,75x129,38 mm.).

Bouroullec R. et Er., « A-Poc », bois peint, vert, polyuréthane, 120 m.², © Morgane Le Gall, (158,75×129,38 mm.).

La structure d’exposition du tissus et des vêtements s’étant sur les murs et le plafond. Trois barres horizontales, de différentes hauteurs, soutiennent les vêtements. D’autres supports sont placés au plafond, desquels peuvent pendre des cintres sur lesquels sont accrochés des vêtements. La tête du cintre n’est pas apparente, se trouvant vers le haut de l’accroche, ainsi, un long fil vient pendre du plafond et aboutit sur un vêtement.

Bouroullec R. et Er., "A-Poc", bois peint, vert, polyuréthane, 120 m.², © Morgane Le Gall, (74,87x92,6  mm.).

Bouroullec R. et Er., « A-Poc », bois peint, vert, polyuréthane, 120 m.², © Morgane Le Gall, (74,87×92,6 mm.).

Des magnets ont aussi été utilisés pour accrocher les vêtements. De grandes plaques verticales, s’apparentant à des tableaux voulant montrer l’objet exposé, sont disposées à différents endroits de la boutique. D’autres plaques verticales sont disposées de part et d’autre de l’espace, pouvant supporter des chaussures, des sacs ou des accessoires quelconques. Des rouleaux de tissus sont installés à certains endroits, rappelant le concept de la boutique: une gamme de vêtement que l’utilisateur peut choisir de couper. Enfin, de larges plateformes verticales ressemblant à des tables de couturier, permettent au personnel de la boutique de découper le tissus au gré des envies de l’acheteur.

Bouroullec R. et Er., Croquis - Boutique "A-Poc", ©  Bouroullec & Sara Manuelli, (179,12x109,92 mm.).

Bouroullec R. et Er., Croquis – Boutique « A-Poc », © Bouroullec & Sara Manuelli, (179,12×109,92 mm.).

Ainsi, la boutique A-Poc est conçu comme un espace profondément modulable et évolutif. Elle combine les fonctions de boutique, d’espace conceptuel et d’atelier. L’idée de « A Piece of Clothe » mise au point par Miyake et Fujiwara apparait dans la conception intérieure de la boutique. C’est dans un univers sobre, clair, parsemé de quelques touches de couleur, qu’évolue sans cesse la boutique.

(1)Midori Kitamura, « Pleats Please. Issey Miyake« , 2012, Berlin, Taschen, p. 46.

(2)Paquin Paquita, « Quelle A-Poc« , libération.fr, En ligne, ‹http://www.liberation.fr/guide/2000/09/11/quelle-a-poc_336802, consulté le 13/04/2014.

« Entre les plis« , taschen.com, En ligne, ‹http://www.taschen.com/pages/fr/catalogue/fashion/all/04458/facts.pleats_please_issey_miyake.htm, consulté le 13/04/2014.

Hammen Emilie, « Issey Miyake: Le couturier qui voulait être designer« , strabic.fr, En ligne, ‹http://strabic.fr/Issey-Miyake-le-couturier-qui, consulté le 13/04/2014.

Manueli Sara, « Design for Shopping« , 2006, Londres, Laurence King Publishing, p. 178-181.

Vidéo: « Issey Miyake – APOC Galaxy » (de Trillium Studios), Support: Vimeo, 01:26 mn., © 2008 Issey Miyake Design Studio & Trillium Studios.

Boutique A-Poc, Adresse: 47, rue des Francs Bourgeois. 75004, Paris, France.

La lumière modulable

Au cœur de l’espace à vivre les frères Bouroullec ont aussi travaillé sur un point important de nos intérieurs : la lumière. En effet nous allons voir qu’ils ont conçu toute sortes de lampe ou de luminaires adaptables selon l’effet voulu.

Tout d’abord les lampes de tables :

Lampe Piani, prototype par Flos, 2011, modèle en basalte, © lorenzodeparis.com, (12,38 x 9cm)

Lampe la Lighthouse, éditée par Established & Sons en 2010, (et vendue chez Silvera), Marbre et verre de Murano, © lorenzodeparis.com, (9,6 x 7,3cm)

La série des Bells, éditée par la galerie Kréo, 2005. (Série limitée épuisée), © lorenzodeparis.com, (10,51 x 7,62cm)

La Lampadalumina, éditée par Bitossi, (vendue chez Silvera), 2010, © lorenzodeparis.com, (9,77 x 7,09cm)

Bien que gardant un prix élevé ( à partir de 2000 euros l’unité) ces lampes s’adapte très bien à n’importe quelle intérieur, sur une table ou un bureau, elles restent plus que jamais simples, sobres et épurées.

Voyons maintenant le type de luminaire développer par les frères Bouroullec: l’Aim.

Suspension Aim Led par Flos, Cuir et fibres de verres, © Tahon & Bouroullec , (24,13 x 13,02cm)

Ces suspensions revêtent un aspect sobre, naturel et modulable. Elles représentent en effet un ensemble de fils enchevêtrés, dont la longueur est réglable (le câble fait 9m). Elles sont disponibles en noir ou blanc et nous font penser à des lianes. En effet grâce à une rosace vendue séparément on peut connecter jusqu’ à cinq suspensions ensemble.

Ces lampes permettent donc à la fois de créer un ensemble neutre mais qui apporte quand même un côté vivant et presque joyeux à la pièce.  C’est là encore un objet modulable qui permet à chacun de s’approprier l’espace.

D’ailleurs comme bon nombre des œuvres des frères Bouroullec, elles sont à la fois destinées aux professionnels et aux particuliers. Ainsi nos deux designers ont participer à des projets « lumineux » au sein d’institutions patrimoniale notamment. C’est  le cas pour le chateau de Versailles qui depuis le 12 novembre 2013 a accueilli le lustre Gabriel conçu par les frères Bouroullec. Il se situe en haut de l’escalier Gabriel du château et l’illumine grâce à plus de 800 modules de cristal. Il a en effet été réalisé en partenariat avec Swaroski. Ce fut un événement car c’est la première pièce de design contemporain installé au château de manière pérenne. Cette « plante stalactite » selon l’expression de Ronan et Erwan mesure plus de 12mètres de haut et pèse non moins qu’une demie tonne. Ici la monumentalité du lustre contraste avec le minimalisme de la structure. C’est aussi une lumière qui évolue selon la journée, le jour se produisent des irisations avec le soleil alors que la nuit on retrouve une lumière douce et enveloppante.

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Détail du lustre Gabriel, cristal, 2013, © parisflash.fr, (12,21 x 7,27cm).

 

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Vue d’ensemble du lustre Gabriel, cristal, 2003, © parisflash.fr, (8,71 x 13,09cm)

 

 

 

 

 

 

L’art de la table selon les frères Bouroullec

Jusqu’à présent nous avons beaucoup parler des installations ainsi que des meubles modulables conçus par les frères Bouroullec et je vous propose dans cet article de parler de tous les plus petits objets du quotidien et notamment ceux qui servent à dresser une table qui ont été pensés par nos deux designers.  Vous pourrez ainsi constater à quel point ils restent épurés, simples et pratiques.  Utilisable dans la vie de tous les jours et conciliant les gouts de chacun.

Commençons par les verres:

       Voici un verre à vin ovale à gauche et le verre à eau de la même série à droite, crée pour l’entreprise italienne Alessi. Ils sont de forme arrondie, en verre cristallin, le verre à vin a une hauteur de 11cm pour une capacité de 22cl et celui à eau une hauteur de 8cm et une capacité de 26cl. Ces verres sont surélevés avec un pied stable. Par leur simplicité et leur élégance ils conviennent aussi bien aux repas quotidiens qu’aux diners de fête. Ils coutent entre 9 et 10,50 euros ce qui reste plutôt abordable pour un objet designé.

Verre à vin ovale pour Alessi, ©silvera-eshop.com, (4,94 x 4,94cm).

Verre à eau ovale pour Alessi, ©silvera-eshop.com, (4,94 x 4,94cm).

 

 

 

 

 

 

 

La série de vaisselles ovale crée par la marque Alessi comporte aussi des couverts, assiettes, et des services à thé ou café.

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Assiettes, fourchette et couteau de la série Ovale par Alessi,© deco-design.biz, (9,14 x 6,39cm)

La collection ovale comprend des objet en verre, en grès et en acier inoxydable. Elle regroupe toute une série de récipients, plat, coupelle, bol ou tasse. Comme vous pouvez le voir ci dessous.

Vaisselles OVALE par ALESSI x Ronan & Erwan BOUROULLEC

Service à café ou thé et petite cuillère par Alessi, ©deco-design.biz, (12,63 x 8,78cm)

Série ovale avec récipient, coupelles, bols etc.,© epuredesignnewsfr.wordpress.com, (10,8 x 7,3cm).

 Voici enfin se que disent Erwan et Ronan à propos  de la collection ovale et d’Alessi : « La collection OVALE se veut singulière et rustique. Nous sommes à la recherche d’une forme de délicatesse. Cet ensemble fait référence au repas, au déjeuner, au quotidien, il y a ici une volonté de simplicité.” Pour Ronan : « Alessi est une entreprise très proche de celle que Tim Burton présente dans l’adaptation au cinéma de Willy Wonka & the Chocolate Factory, une fabrique extraordinaire. Alessi est un producteur de sucrerie. Délicat, peu expressif, simple, presque néo-primitif, en somme, volontairement “pas trop sucré ! ”.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vegetal Chair

Vegetal

Er. et R. Bouroullec, Vegetal Chair, 2008, Polyamide 606 × 552 x 813 mm, © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (38,1 x 28,5 cm).

Pour la création de ces chaises, Ronan et Erwan Bouroullec se sont inspirés de formes organiques, puisant directement dans la nature, comme ils l’ont fait pour les algues.

Sa structure ramifiée en 3D fait penser à des branchages entremélés et forme une coque d’assise ronde et légèrement irrégulière. Pour cette chaise, les deux designers se seraient inspirés d’une technique de jardinage du début du 20ème siècle en Amérique du Nord conduisant les branches des jeunes arbres à s’assembler pour former une chaise gràce à une taille et un soin réguliers.

On peut retrouver cette idée dans les propos d’Erwan et Ronan Bouroullec recueillis par Constance Rubini :

« La première intuition est celle d’une chaise qui pousserait comme une plante. Une chaise végétale, dont les ramifications se courberaient doucement pour dessiner assise et dossier… L’enjeu est de suivre la géométrie réaliste d’une chaise, tout en utilisant les principes d’arborescence végétale comme modèle de construction. »

Pour arriver à ce résultat, les deux designers ont du multiplier les croquis, les dessins et les modélisations virtuelles, pendant 4 ans, dans un véritable soucis de perfection pour que cette conception paraisse la plus naturelle possible. La volonté était de suivre la géométrie réaliste d’une chaise, et en même temps d’utilisert les principes de la ramification de la plante comme un modèle de construction .

« La chaise « Vegetal »n’aurait pu exister sans la sophistication technique des logiciels d’aujourd’hui, de même qu’elle n’aurait pu se passer de la finesse propre aux phases du dessin à la main.
C’est l’association étroite de ces deux procédés qui a été très particulière. La complexité de sa forme, qui doit être homogène comme peut l’être un arbre ou une fleur, nous a obligé en permanence à repenser le tout en fonction de chaque détail : cette chaise a été redessinée peut-être mille fois. »

Voici des exemples des différents croquis, essais dont se sont basés Erwan et Ronan Bouroullec pour la conception de leur Chaise Végétale:

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© Ronan et Erwan Bouroullec

On peut retrouver également le cheminement de leur pensée dans cette vidéo qui montre bien en quoi la chaise végétale répond à une l’idée d’une chaise qui pousserait comme une plante:

Ronan et Rewan Bouroullec, Matthieu Foulet, (musique: The Captains).:

Er. et R. Bouroullec, Vegetal Chair, 2008, Polyamide 606 × 552 x 813 mm, © Paul Tahon and R & E Bouroullec, (8,2 x 6,9 cm).

Les côtes, plates comme les branches, sont liés de façon asymétrique sur trois niveaux pour former la coque du siège de forme circulaire et soutenue par quatre pieds semblant germer du sol.Cette réalisation répond également à un soucis de confort et de stabilité. Les chaises végétales sont empilables par trois (ce qui offre une flexibilité de rangement), disponibles en six coloris et, pour réintégrer la chaise végétale dans son inspiration d’origine naturelle, conviennent aussi bien à un usage intérieur qu’extérieur.

Er. et R. Bouroullec, Vegetal Chair, 2008, Polyamide 606 × 552 x 813 mm, © 2013 Vitra AG, (14,8 x 11 cm).

Pour que la chaisse réponde à des critères de stabilité et qu’elle puisse être utilisée en extérieur le choix s’est porté sur le polyamide: Miramid B3EG3 et la technique GIT. Ce matériau permet de réaliser des teintes facilement dans des tons qui soulignent les références de la chaise à la nature (Crème, gris, noir, rouge, chocolat ou vert). Il permet également une grande qualité de surface, des pièces légères (la chaise ne pèse que 5,5 kg), solides et stables (elle est résistante aux intempéries et aux ultraviolets).

La chaise est composée de trois parties: la coque d’assise et les deux pieds avant sont formés en une seule étape, puis les deux pieds arrière en une seconde étape.

Elle fut présentée en 2009 durant le Milan Design Week et est éditée par Vitra.

Er. et R. Bouroullec, Bouroullec.com, En ligne, http://www.bouroullec.com, consulté le 12/04/2014.

Vitra, « Plantation et entretien d’une chaise », Vitra.com, En ligne, http://www.vitra.com/fr-fr/magazine/details/vegetal, consulté le 12/04/2014.

« Chaise « Vegetal » en matière plastique Miramid, de Ronan et Erwan Bouroullec pour Vitra. », Plasticsportal.net, En ligne, http://www.plasticsportal.net/wa/plasticsEU~fr_FR/portal/show/content/plasticsportal_news/2009/09_210, consulté le 12/04/2014.

La bibliothèque « Clouds » : la modularité dans le rangement.

Cloud | C5/1 conçu par Erwan & Ronan Bouroullec et fabriqué par Cappellini, 2004, © architonic.com, (12.52 x 10.87cm)

Dans cet article nous allons parler de cette bibliothèque double face fabriquée en polyéthylène (fibre de verre) et disponible en blanc, rouge, vert clair ou encore vert foncé, qui fut lancée en 2004 par Cappellini.  Au départ on a un premier module composé de huit ronds ouverts, permettant le rangement. Mais l’avantage de cette bibliothèque est qu’en étant rotative, elle devient modulable à l’infini car elle nous offre la possibilité d’être combinée aux mêmes modules à l’aide de clips blancs (chaque élément est fournit avec deux clips). On peut donc choisir à l’envie la taille de la bibliothèque qu’on souhaite crée selon le nombre de rangements qu’il nous faut. Elle est sur pied et peut être disposé soit à la verticale soit à l’horizontale pour rappeler l’idée de nuage, cher aux frères Bouroullec. L’innovation de ce meuble réside aussi dans le fait que l’on peut rajouter des éclairages lumineux dans chaque alcôve. Chaque module n’est pas si grand (105cm de hauteur pour une largueur de 187,5cm et une profondeur de 40cm) et c’est pour cela qu’ils sont souvent combinés. Elle coûte en moyenne de 750 à 1000 euros.

Cette bibliothèque à la fois contemporaine et épurée nous offre une fois encore un exemple de modularité réussit par les frères Bouroullec.

Une bibliothèque « clouds » dans un intérieur contemporain, ©ambientedirect.com, (16.97 x 9.88cm)

Image hébergée par servimg.com

Exemple d’assemblement de bibliothèques « Clouds », 2004, © deco-design.fr, ( ).